six_B1web Après des études en arts appliqués aux Beaux Arts de Toulouse et Nice à la fin des années 50, Bernard Six a roulé sa bosse dans les plus grands magasins toulousains avec la blouse soignée et le pinceau soyeux de peintre en lettres, décorateur et chef étalagiste. Cette expérience professionnelle ne l’a jamais trop éloigné de la pratique artistique ni de sa soif d’apprendre : « Je suis resté un éternel étudiant » dit-il. Installé à Pompertuzat l’amicale insistance de son cercle familial l’incite il y a tout juste deux ans et demi à exposer ses œuvres. Du tac au tac la critique s’emballe et il reçoit même le prix du Conseil Régional en 2005 à Altigone. Ses toiles et dessins ne sont pas ordinaires et un puissant univers s’y dégage. Si les douleurs de la vie ne l’ont pas épargné, l’œuvre de Bernard Six en est par l’effet poreux des drames de l’existence totalement imprégnée pour ne pas dire bouleversée. Rythmé par l’alternance du noir et blanc de ses encres et la palette éclatante de ses grands formats peints, le travail de l’artiste fluctue au gré de ses états d’âme parfois troublés et sombre ou à contrario d’inspiration plus vivace et exaltée. Aux bras, têtes et corps qui s’enchevêtrent dans des compositions souvent panoramiques répondent des dessins plus terrestres bâtis sur les solides fondations de vieilles architectures chargées d’histoires et de vécus aux forts accents régionaux. Parfaitement conscient de l’ambivalence de son geste artistique, Bernard Six expose du 6 au 30 novembre sur les cimaises de la MJC « Au gré de la plume ». Un travail épidermique et troublant qui nous renvoie à la réalité du quotidien mais laisse aussi se dessiner dans chacun de nous l’espoir que peut représenter l’avenir.

PHOTO - Une composition colorée qui illustre l’univers graphique de l’artiste

Bernard Six signe une œuvre unique et solidaire

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