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26 mars 2010

Les clochers-murs dans la mire de TF1

clocher_mur_webL’arrivée des prochaines fêtes chrétiennes des Rameaux et des cloches de Pâques (du 28 mars au 4 avril) a été le prétexte médiatico-liturgique de la visite d’une équipe de tournage de TF1. Caméraman et journaliste dépêchés par le journal de 13 heures de Jean-Pierre Pernaut ont sillonné le Lauragais à la recherche d’images et de témoignages mettant en valeur et en lumière le cachet pittoresque et l’histoire insolite des clochers-murs qui se dressent sur ce coin stratégique du terroir méridional. Elus locaux, historien amateur et autres sommités en la matière architecturale et campanaire ont ainsi guidé les reporters caméra à l’épaule et micro au poing. Le site villefranchois daté du XIIIème siècle (lire ci-dessous) inaugurait cette virée patrimoniale. Aimé le maître des clés et le virevoltant Jean-Marc acrobate équilibriste des volées sonnantes offraient haut-perché les premières sensations fortes depuis la seconde travée du clocher villefranchois. Après avoir lancée quelques notes sur la tessiture comptant une octave, la délégation prenait la direction de Montclar Lauragais où les cinq « Demoiselles de Louison » (1) attendaient l’œil de la « Une ». Ce défilé campanaire se complétait par le joyau lagardais porté par l’église Saint Rémi avec son carillon à 19 cloches. Riche de deux octaves bien trempées, le carillonneur y affirmait sur le clavier tout le talent mélodieux de cet art méridional typique nourri des tintements et autres volées balancées ou tournantes de ces mastodontes de métal. Avec dans la boite plus de 50 minutes de prises de vues tournées sur les trois sites lauragais, TF1 diffusera - à l’occasion de l’un de ses « journal de 13 heures » calé entre les Rameaux et Pâques (la date exacte n’est pas connue à ce jour) - un reportage de 3 minutes chrono. Alors à vos télécommandes et ne ratez pas l’évènement cathodique.

Une église face l’hérésie cathare

La plaque apposée au fronton de l’église de Villefranche indique qu’elle fut édifiée vers 1271 par Jeanne comtesse de Toulouse et épouse du Prince Alphonse de Poitiers frère de Saint Louis. Après le massacre des inquisiteurs sur la commune voisine d’Avignonet en 1242, ce lieu de culte fut bâti pour l'exemple : il fallait marquer les esprits hérétiques cathares de l'empreinte du pouvoir royal et catholicisme, et punir tous ceux qui portaient atteinte à la religion d'état. Villefranche fut donc dotée d'une église forteresse de style gothique, avec un clocher en briques de four rose toulousain. Cette église à l’architecture massive plus proche de la forteresse que du sanctuaire est dotée de deux tourelles octogonales qui évoquent la puissance de Rome soutenant les deux autorités du royaume : l'église et l'état. Ces deux pouvoirs encadrent un clocher équipé de deux rangées de trois baies campanaires en forme de mitre d'évêque. Cette représentation par trois sur le clocher-mur, symbolise la Trinité (2) et atteste l'influence de l'église romaine.

(1) Cloche inventée par le fondeur toulousain Louison. Elle présente la caractéristique de posséder un joug en métal et doit son surnom à une silhouette évoquant celle d’une femme. La cloche représente une robe, le joug les bras et la boule de contrepoids la tête.

(2) Dieu consiste en une seule substance divine en trois personnes distinctes : le Père, le Fils et Le Saint-Esprit.

PHOTO - Le caméraman cadre le carillonneur qui lance une volée de cloches

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