Le ballon rond vétéran souffle ses 30 bougies

Le Football Amis Club (FAC) fêtera samedi ses trois décennies d’existence. Crée en 1978 par Gérard Chausson grand papé de la consomme et de la voyelle réunies, le FAC évoluait à cette époque en football corporatif. Bien implanté malgré l’hégémonie de ballon ovale sur ce coin de terre lauragaise, le club rejoignait en 1987 le championnat sport loisir vétéran pour en 1996 - à l’initiative de Guy Carol actuel président - s’inscrire officiellement à la ligue midi-pyrénéenne de football. Si l’engagement est administrativement plus rigoureux, l’esprit reste toujours à la détente et à l’amitié comme l’indique le règlement intérieur dicté par les pionniers du FAC. A l’évocation de ces souvenirs en short et crampons, le président fondateur Gérard Chausson se rappelle un brin amusé de cette époque glorieuse surtout « …quand je jouais, je me faisais engueuler par 10 personnes et quand j’arbitrais il était 22. Mais ce qui fait encore aujourd’hui la longévité de ce club c’est que ses membres sont issus d’horizons professionnels différents. Il y avait des artisans, des dentistes, des notaires, des militaires, des fonctionnaires, des ouvriers, des chefs d’entreprise… On ne parlait jamais boulot. Nous n’étions-là que pour jouer et surtout s’amuser après match ». Cette parenthèse sportive conviviale est le gage pérenne du succès du FAC. Il y a 30 ans un confrère écrivait à ce sujet sur la presse locale « Que celui qui vient pour gagner à tout prix, que celui qui prend ce tournoi comme une véritable compétition comme un championnat reste chez lui… ». Le leitmotiv est identique à la virgule près. Seules quelques rides ponctuent cette passion pour le ballon rond. Samedi soir dans la salle des fêtes luxoise, les vieux crampons lustrés de frais seront à l’honneur. Le vétéran actuel de la bande - l’incisif Jérôme Plénier - qui aux prémices du FAC était le plus jeune licencié du club sera la mémoire émouvante célébrée par ces pairs pour un FAC de trente ans d’âge.

PHOTO - Jamais les équipes successives du FAC n’ont engendré la mélancolie (ici l’équipe des débuts)