Les amicalistes bambochent en Périgord

Le Périgord quadricéphal hérité des nuances somptueuses de sa végétation (vert ou noir), de sa géologie calcaire (blanc) et de son vignoble du bergeracois (pourpre), était la terre d’accueil choisie pour la dernière épopée menée tambour battant par les artisans retraités de l’amicale 2000 du canton de Villefranche de Lauragais. Plongés dans les plus beaux recoins de la Dordogne où le périmètre périgourdin s’étire du Quercy au Limousin jusqu’aux terres voisins de l’Angoumois, nos amis voyageurs stoppaient leur itinéraire sur la commune de Mazerolles. Là-bas la découverte des environs champêtres, de sa flore et de sa faune sylvestre tapit de biches, lièvres, sangliers et autres gibiers en sécurité au détour des futaies se faisait au rythme du cheval. La balade en calèche était donc la première attraction anachronique de ce séjour aquitain avant de goûter aux joies de la gastronomie fermière locale. Après de nombreux coups de fourchettes bien placés sur la carte des menus, nos amis retraités égayaient la pause digestive en réinventant – à l’invitation de leurs hôtes – la commedia dell’arte le temps d’un mariage traditionnel périgourdin. Déguisés avec des costumes d’époque en nonne, mariée, nourrisson (si, si… l’enfance ne s’embarrasse pas d’état civil), curé, enfant de chœur, notaire, maire et autres personnalités notables d’antan, les amicalistes procédaient dans la bonne humeur aux unions nuptiales jusqu’à la remise des anneaux factices. Cette cérémonie épique - qui donnait le signal conjugal du retour au domicile villefranchois - était placée sous le sceau non pas du jet de riz mais plutôt et sans modération sous celui des éclats de rire. La magie colorée du Périgord avait frappé tous les pèlerins lauragais au cœur motivant cette joyeuse troupe à un nouveau départ ailleurs mais toujours aussi convivial et bon enfant.

PHOTO - Le groupe des amicalistes avec calèche et costumes d’époque prêt pour la balade champêtre