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Paroles de correspondant...
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22 juin 2012

REACTION

A la suite de la parution dans la Voix du Midi Lauragais du 14 juin d’un communiqué de Maurice Calmein président de l’association « Villefranche Demain » titré - Chronique d’un vandalisme ordinaire - dans lequel mon dernier livre était cité en référence

Extraits : « .. Les cambriolages de maisons et magasins se multiplient sans compter les actes de violence gratuite contre des animaux comme ce chien arrosé d’essence et enflammé, ou ces poules tuées à coups de pelle dans un jardin. Quel contraste avec les photos émouvantes de l’excellent livre que vient de publier M. Laurent Galès sur le Villefranche des années 1950 à 1970 et qui prouvent qu’en ce temps-là, ici, on savait s’amuser simplement et dans le respect des autres. Certes, autrefois, on donnait à la jeunesse un autre idéal que l’auto-flagellation, la critique de tout ce qui fait la France et sa culture. Les valeurs morales et familiales étaient respectées et rappelées dès l’école… »

Voilà la réponse que j’ai souhaitée apporter et qui a été reprise dans l’hebdomadaire

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« Un livre a plusieurs lectures »

Puisque mon livre est cité élogieusement dans le billet d’humeur de Monsieur Maurice Calmein paru dans votre édition du 14 juin dernier je tenais simplement à rappeler que ce recueil iconographique a été composé en toute modestie comme un album de famille commun ouvert généreusement sur le passé villefranchois. Récupérer son contenu à une stricte et orientée perception nostalgique des temps anciens serait castrateur et bien éloigné de mes intentions d’auteur.

Je profite donc à mon tour de cette tribune libre pour rappeler que ce livre - s’il est le reflet en instantané d’une époque – a été envisagé plutôt comme un vecteur porteur de solidarité, de fraternité et de justice sociale. Bien entendu chacun est libre d’en faire sa propre lecture, sa propre interprétation. Mon regard d’auteur m’autorise aussi de dire qu’en aucun cas nous ne pouvons à l’aube de ce XXIème siècle bâtir un avenir sur le parallèle anachronique obtus d’un « hier moraliste » opposé à un « aujourd’hui anarchiste ».

Le philosophe Etienne Borne comparait la nostalgie du passé à de l’intégrisme (« L'intégrisme  est une nostalgie du passé qui se prend pour une référence à l'éternel »). Le passé n’est pas une entrave mais un tremplin, une perspective. Ses seules couleurs binaires de noir et de blanc doivent justement permettre de dépasser ce prisme clivant pour s’offrir à plus de générosité, plus de progrès partagé. Je préfère m’en référer à Albert Camus qui écrivait «  La pensée d’un homme est avant tout sa nostalgie ». Je place tous mes espoirs dans l’homme sans regrets…

Je remercie néanmoins Monsieur Calmein de m’avoir permis de préciser la genèse de ce livre et indirectement d’en faire bien involontairement un court et maladroit instant de réclamation ou pour être plus actuel de publicité.

Laurent Galès

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